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Histoire du protestantisme

Vous trouverez dans cette page quelques mots sur l'histoire de la paroisse d'Evreux, puis sur l'origine du Protestantisme et les événements marquants de l'histoire du protestantisme en France.

Une brève histoire du protestantisme

Le protestantisme à Evreux.

Il y a eu à la Réforme des lieux, en Normandie qui ont ont compté beaucoup de protestants, c’est le cas de Rouen, ou d’une petite ville comme Luneray. Dans le reste la Révocation de l’Edit de Nantes a fait disparaître pratiquement toute trace de protestantisme. Par le biais des mouvements de population, certains protestants se sont installés dans l’Eure. Il y a eu aussi au cours du XXe siècle une certaine immigration protestante d »agriculteurs hollandais dont certains descendants sont encore parmi nous. Au XIXe siècle, un temple avait été construit rue Victor Hugo près de la gare. Mais il a été détruit par les bombardements de juin 1944. Un temple provisoire en bois a été édifié pré du Bel ébat.

Le temple provisoire en bois
Temple en bois après guerre

 

 

 

 

 

 

 

Un nouveau temple a ensuite été construit sur un terrain offert par la ville, rue du Chantier près de la gare.

Construction du temple en 1950

La première pierre est posée le 10 mai 1953 et temple est inauguré le 26 juin 1955

Inauguration du temple en 1955

 

Invitation à la pose de la première pierre.

A cet endroit se trouvait une ancienne chapelle d’un couvent. Il paraît qu’il y aurait encore des ossements enfouis dans la terre, nous n’en avons jamais trouvé! Mais la prière millénaire de ceux qui nous ont précédés sur ce lieu est une chose précieuse!

Aujourd’hui, Evreux a le seul temple réformé pour tout le département de l’Eure. La paroisse est donc très disséminée puisqu’elle fait à peu près 50 kilomètres de rayon autour de son chef-lieu! Le territoire va jusqu’à Vernon, les Andelys, et même Etrépagny, au nord il s’arrête avant Louviers, mais va à l’oest jusque Bernay, Rugle, La Neuve-Lyre pour descendre jusque Verneuil-sur-Avre. Ensuite, à l’est on repart jusqu’Ivry-la Bataille pour remonter à Passy-sur-Eure.

 

Quelques mots sur l’origine du Protestantisme

Le protestantisme est une confession chrétienne, l’histoire du Christianisme est bien entendu basée sur la vie et les paroles de Jésus de Nazareth, que nous reconnaissons comme notre Seigneur. La source principale de notre connaissance de Jésus-Christ est un ensemble de livres constituant le Nouveau Testament. Cela est commun aux chrétiens de toute confession et de tout pays.

La Réforme est une recherche de fidélité au message évangélique. Bien des réformes ont eu lieu plus ou moins en douceur au cours des siècles. Et c’est sans cesse que nous sommes appelés à nous « réformer », tant il est vrai que le Christ est plus « un chemin » qu’un but qui serait déjà atteint par quiconque.

Le Christianisme a en commun avec le Judaïsme la Bible hébraïque, ce que nous appelons l’Ancien Testament. Ce recueil de textes qu’est la Bible Hébraïque intègre plusieurs courants sensiblement différents qui se complètent et s’opposent. En ce sens la Bible est le témoin d’une communauté vivante, qui dialogue et qui cherche.

À la suite du Christ de nouveaux textes ont été écrits pour rendre compte de la vie et du message du Christ (l’Évangile). La tradition a retenu 29 textes qui forment le Nouveau Testament, ils ont été reliés avec les 35 textes de la Bible hébraïque pour former la Bible. Le Nouveau Testament est lui-même pluraliste, il n’y a pas un unique témoin officiel de l’Évangile, mais 4 livres (les évangiles de Jésus-Christ selon Matthieu, Marc, Luc et Jean) qui sont issus de 4 communautés, plus des textes de Paul et d’autres témoins de la foi chrétienne. Le ton et le point de vue sont sensiblement différents, mais tous parlent du même Jésus-Christ, et de ce qu’il a apporté à l’humanité toute entière.

Et comme dans la Bible, il existe une diversité de point de vue pour rendre compte de ce qui nous fait vivre, le protestantisme a proposé à tout homme, toute femme de lire soi-même la Bible pour mener sa propre recherche. Souvent cela a même voulu dire apprendre à lire, parce que c’est indispensable pour lire soi-même la Bible! Si cette lecture est personnelle, elle n’est pas solitaire:

La réforme justifie l’audace de cette liberté en comptant d’abord sur l’action de l’Esprit-Saint. Quand on lit la Bible dans un esprit de prière, la personne la plus isolée n’est pas seule, elle est en relation avec Dieu.

Il y a aussi la famille, et la Bible a souvent été lue en famille (malheureusement, c’est moins le cas maintenant, pour l’instant?). Il y a enfin l’église, c’est à dire la communauté de ceux qui se rassemblent pour lire la Bible et rendre un culte à Dieu. La prédication, l’étude Biblique y tient une grande place.

À la fin du XVe siècle, l’invention de l’imprimerie a permi un bien plus large accès aux livres et en particulier à la Bible, qui est le premier livre imprimé par Gutenberg (voir la photo d’un exemplaire ci-contre) et qui demeure depuis le livre le plus diffusé dans le monde.

On retouve cette démarche de retour aux textes et de réflexion personnelle dans la démarche de réforme qui a été commencée au XVIe siècle par Luther, et continuée en France et à Genève par Calvin et Théodore de Bèze.

Notre Église Réformée est issue, historiquement, de ce mouvement .

Les événements marquants de l’histoire du protestantisme en France

L’histoire du protestantisme en France se divise en 5 grandes périodes :

Des origines à 1598
Favorisées par le climat de liberté intellectuelle de la Renaissance, les idées de Luther et de Zwingli pénètrent en France ; le Noyonnais Jean Calvin (1509-1564) les approfondit et en propose un exposé systématique dans  » l’Institution de la Religion Chrétienne  » (1536). Exilé à Genève, il accompagne le développement des Églises réformées qui rassemblent à leur apogée 15 à 20 % des Français. Les Guerres de Religion (1562-1598) opposent les catholiques et les protestants dans des affrontements sanglants (massacres de la Saint-Barthélémy en 1572). Malgré la victoire du chef protestant Henri de Navarre – le futur Henri IV – le courant réformé est amoindri et restera très minoritaire.
De 1598 à 1685
L’Édit de Nantes promulgué par Henri IV (converti au catholicisme) est un compromis garantissant à la minorité protestante des droits politiques et militaires, tout en la privant de toute possibilité d’expansion religieuse. Les rois Louis XIII et surtout Louis XIV entameront les libertés protestantes, avant de déclencher de féroces persécutions ( » les dragonnades « ) : les protestants abjurent en masse et Louis XIV en tire prétexte pour révoquer l’Édit de Nantes (1685).
De 1685 à 1787
C’est la période la plus sombre du protestantisme français : le culte est interdit, les temples rasés, les pasteurs emprisonnés ou exécutés. 200 000 protestants choisissent l’exil dans les pays voisins (Europe du Refuge) ; dans les Cévennes, la révolte des Camisards est une aventure héroïque sans lendemain. Entre soumission apparente et clandestinité ( » culte au Désert » ), une poignée de fidèles maintiennent la flamme du protestantisme. Progressivement, l’influence des idées des Lumières atténue les persécutions :  » toléré  » administrativement en 1787, le protestantisme français ne retrouve sa liberté qu’en 1789.
De 1787 à 1905
 » Les Articles Organiques  » de 1802 réorganisent les Églises réformées et luthériennes (surtout en Alsace et au Pays de Montbéliard). Bien réinsérés dans la société française, les notables protestants participent activement à son développement économique et social ; plus à la base, un mouvement de Réveil spirituel ranime et reévangélise mais les divisions entre  » orthodoxes  » (restés strictement fidèles aux Réformateurs) et  » libéraux  » (plus modernistes) séparent les Églises.
De 1905 à nos jours
Acquis de longue date aux principes de la laïcité, le protestantisme accepte la Séparation des Églises et de l’État (1905) et s’organise au sein de la Fédération Protestante de France. Les familles réformées s’unissent presque toutes en 1938 autour d’une Déclaration de Foi commune, constitutive de l’Église Réformée de France. Depuis 1945, le protestantisme français suit les mutations de la société ; conscient de sa précarité, il reste néanmoins vivace et capable de faire entendre la voix de sa différence.
ces notes sont issue du site de l’ERF

Pour en savoir plus…

Pour d’autres figures du protestantisme,

Jean Calvin,

Martin Luther,

Théodore de Bèze

Ulrich Zwingli

Et vous pouvez voir le site Soli Deo Gloria

Le Musée Virtuel du Protestantisme Français

http://huguenots-france.org

 

Source : etoile.pro

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